Jusqu'à présent, les éditeurs de logiciels de caisse pouvaient prouver la conformité de leurs produits par la production d'une attestation individuelle. Cependant, l'article 43 de la loi de finances pour 2025 met fin à cette possibilité. Désormais, seuls les logiciels ayant fait l'objet d'une certification par un organisme tiers accrédité seront accessibles pour les entreprises.
Pour permettre aux entreprises et aux éditeurs de logiciels de se conformer à ces nouvelles exigences, une période de transition a été mise en place. Jusqu'au 31 août 2025, il reste possible d'utiliser un logiciel de caisse auto-certifié. Cependant, à partir du 1er septembre 2025, les éditeurs devront obligatoirement avoir fait une demande de certification et justifier d'un engagement ferme de mise en conformité auprès d'un organisme certificateur accrédité. Cet engagement doit avoir été formulé avant le 31 août 2025. À partir du 1er mars 2026, seuls les logiciels certifiés seront autorisés. Aucun autre justificatif ne sera accepté.
Les éditeurs de logiciels de caisse doivent désormais obtenir un certificat délivré par un organisme tiers accrédité. Ce certificat atteste que le logiciel respecte les conditions requises en matière d'inaltérabilité, de sécurisation, de conservation et d'archivage des données. Cette mesure vise à sécuriser les données et à faciliter l'accès de l'administration fiscale à celles-ci.
Les entreprises qui n'utilisent pas un logiciel de caisse disposant d'un certificat délivré par un organisme accrédité s'exposent à une amende de 7 500 € par logiciel ou système de caisse concerné. Elles disposent d'un délai de 60 jours pour se mettre en conformité. Passé ce délai, une nouvelle amende de 7 500 € s'appliquera.
Cette obligation s'applique aux entreprises assujetties à la TVA qui utilisent un logiciel de caisse pour enregistrer les paiements de leurs clients, notamment dans les secteurs du commerce de détail, de la restauration, de l'artisanat, etc.
Elle concerne directement les entreprises assujetties à la TVA qui :
Les entreprises assujetties bénéficiant du régime de la franchise de taxe ou réalisant exclusivement des opérations exonérées de TVA ne sont pas concernées par cette nouvelle mesure.
La fin de l'auto-certification des logiciels de caisse marque un tournant important dans la lutte contre la fraude à la TVA. Les entreprises et les éditeurs de logiciels doivent désormais se conformer à des exigences plus strictes en matière de certification. Il est essentiel pour les entreprises de vérifier la conformité de leurs logiciels de caisse et de prendre les mesures nécessaires pour se mettre en conformité avant la fin de la période de transition.
Pour aller plus loin
Pour plus d'informations sur les logiciels de caisse et leur certification, vous pouvez consulter la page dédiée sur le site du gouvernement :