La CSRD met en effet l'accent sur l'importance d'inclure les impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans toute la chaîne de valeur, et non pas seulement au niveau des opérations internes de l'entreprise.
La CSRD exige que les entreprises évaluent et publient des informations sur l'ensemble des impacts ESG tout au long de leur chaîne de valeur, et pas seulement les activités propres de la société.
En amont, les opérations de la chaîne d'approvisionnement : fournisseurs et sous-traitants.
En aval, les produits et services vendus jusqu’à leur fin de vie : clients, distributeurs, usagers…
Il s’agit d’évaluer les pratiques des fournisseurs en matière de durabilité (gestion de l’énergie, des ressources naturelles, ou respect des droits des travailleurs), mesurer l’impact des canaux de distribution (transport, emballages, logistique) et évaluer la manière dont les produits ou services de l'entreprise affectent l'environnement et la société, ainsi que la manière dont ils sont perçus par les consommateurs (par exemple, la durabilité des produits et leur recyclabilité).
La CSRD oblige les entreprises à adopter une approche plus globale en matière de durabilité, ce qui inclut une responsabilité étendue vis-à-vis de leur chaîne de valeur : cela signifie que les entreprises ne sont plus seulement responsables de leur propre comportement, mais aussi des pratiques de leurs fournisseurs et de leur impact sur l’environnement et les communautés locales.
Par exemple, une entreprise qui produit des biens à partir de matières premières extraites d’une manière non durable (par exemple, déforestation illégale) sera responsable des effets environnementaux et sociaux de cette extraction, même si elle n’est pas directement impliquée dans cette activité.
La chaîne de valeur doit être prise en compte pour identifier les enjeux matériels dans le cadre de l’analyse de double matérialité (notre article détaillé sur le sujet) et communiquer sur les politiques/actions/cibles si c’est pertinent.
La chaîne de valeur doit également être prise en compte pour les informations à communiquer sur certains indicateurs listés par les ESRS, une liste restrictive qui comprend quelques indicateurs environnementaux (notamment les émissions de gaz à effet de serre). Il est dans ce cas possible d’avoir recours à des estimations fondées sur des moyennes sectorielles ou des approximations.
Une analyse complète de la chaîne de valeur permet à l'entreprise d'identifier les risques ESG potentiels, mais aussi les opportunités :
Risques : Des pratiques non durables chez un fournisseur, une dépendance à des ressources rares ou polluantes, des violations des droits de l’homme dans la chaîne d’approvisionnement, peuvent exposer l’entreprise à des risques juridiques, réputationnels ou financiers.
Opportunités : En revanche, les opportunités peuvent inclure l'amélioration de l'efficacité des ressources, l'optimisation de la chaîne logistique, l'innovation dans les produits durables, ou la mise en place de partenariats avec des fournisseurs responsables, qui améliorent à la fois la performance économique et la durabilité.
Bien qu’en-dessous des seuils d’obligation d’élaboration d’un rapport de durabilité, les PME seront sollicitées par leurs fournisseurs et clients afin de connaître leur politique et plan d’actions ainsi que les indicateurs associés. Elles doivent s’attendre à une augmentation des demandes et des exigences d’information et de reporting RSE.
Les PME peuvent aussi faire établir un rapport de durabilité dans une démarche volontaire pour démontrer précisément leur implication en la matière.
Préparez-vous à la CSRD ! Bénéficiez de l’accompagnement de Jérôme Bruel, fondateur du cabinet Validex Conseils et commissaire aux comptes titulaire du Visa durabilité délivré par la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC).